Plusieurs centaines d'élus manifestent leur opposition au projet d'un aéroport dans le nord ou le nord-est toulousain

Plusieurs centaines d'élus - 600 selon la police, 1 000 selon les organisateurs - de Haute-Garonne, du Tarn et du Tarn-et-Garonne se sont rassemblés mercredi devant la préfecture pour manifester leur opposition au projet d'un aéroport dans le nord ou le nord-est toulousain. Les élus de 75 communes, dont beaucoup arboraient leur écharpe tricolore, se sont rendus dans la ville rose pour transmettre au préfet une délibération votée par leurs conseils municipaux. Dans ce texte, ils dénoncent l'absence de consultation préalable et contestent "l'hypothèse d'un doublement du transport aérien d'ici quinze ans". Ils considèrent aussi que l'étude, présentée récemment par le préfet, sur l'avenir du transport aérien régional est "incomplète et dirigée" et qu'"elle n'aborde pas sérieusement les différents modes de transports mais seulement la perspective de création" d'un nouvel aéroport. Devant la préfecture, de nombreux panneaux signalétiques d'entrée d'agglomération - comme Vacquiers, Bessières, Nohic, Fronton, Paulhac ou Buzet/Tarn - étaient brandis par les manifestants. De larges banderoles, semblables à celles accrochées aux façades des mairies des 75 communes, indiquaient aussi simplement en grosses lettres noires "Non à l'aéroport". Une délégation de 37 élus a été reçue pendant deux heures par le préfet. A la sortie, Didier Cujives, maire de Paulhac (Haute-Garonne) et porte-parole du collectif C-PANNET (contre le projet d'aéroport du nord et nord-est toulousain) qui regroupe les 75 communes, a fait part de sa "déception". "Nous avons eu l'impression d'un dialogue de sourds car nous n'avons pas pu discuter sur le fond, c'est-à-dire sur le besoin d'un nouvel aéroport, a-t-il déclaré. C'est le début d'un combat dans lequel la population doit maintenant nous rejoindre", a-t-il ajouté. Une manifestation est d'ores et déjà prévue le 15 mars à Toulouse. Le 13 janvier, la préfecture de Midi-Pyrénées a rendu publiques les études relatives à "l'avenir de la plate-forme aérienne régionale", qui privilégient la solution d'un nouvel aéroport pour désengorger le trafic de Toulouse-Blagnac à l'horizon 2020. Huit sites pour un nouvel aéroport sont proposés, avec une préférence pour Fronton et Vacquiers (Haute-Garonne), à une trentaine de kilomètres au nord de Toulouse.<scri

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